Maria Montessori : Sa vie et sa pédagogie
Que faut-il savoir de Maria Montessori ?
Avant de rejoindre la capitale italienne avec sa famille a l’âge de douze ans, Maria a vécu dans les Marches précisément à Chiaravalle. Cette ville près d’Ancône est celle dans laquelle Maria a vu le jour en 1870, le 31 aout. À une époque où seul le métier d’institutrice était accessible aux femmes, les parents de Maria ont tôt compris que pour assurer un avenir à leur fille, il fallait qu’elle jouisse d’une bonne éducation conditionnée par une bonne scolarité. Toutefois, Maria a toujours eu la vocation d’être médecin bien que cette formation ne soit pas adaptée aux femmes. Son père s’y opposait fermement tandis que sa mère dont elle est beaucoup plus proche lui apporta son soutien.
C’est alors dans cette atmosphère que Maria entreprit de poursuivre ses études en médecine. Alors âgée de 26 ans, Maria obtient alors son diplôme de médecine de la faculté de médecine italienne avant d’approfondir ses connaissances en biologie, psychologie et philosophie.
Maria découvre des enfants dans le besoin
Avant de prendre la voie qui la mena à sa destinée, Maria Montessori a d’abord été assistante dans une clinique de psychiatrie affiliée à l’université de Rome. Après l’obtention de son diplôme, elle passa dix ans à ce poste. C’est ainsi qu’elle se rendait dans divers asiles pour soigner des patients parmi lesquels se trouvaient des enfants. Ces derniers étaient traités de fous ou de débiles. Durant son séjour dans ces asiles, elle fit la découverte d’enfants délaissés, maltraités et laissés dans certaines conditions. À partir de là, Maria s’intéresse de près à l’éducation des enfants atteints mentalement. Elle tomba sur les travaux de deux médecins français (Jean Itard et Édouard Séguin). C’était les résultats de travaux de recherche de toute leur vie. Maria s’en inspira et en 1899, à Turin, elle implanta la première pierre de sa méthode durant le congrès pédagogique. Cela attira de nombreux regards en Italie dont celui de Guido Bacelli, le ministre de l’Éducation nationale d’antan. Grâce à ce dernier, Maria anima une série de conférences dans la capitale italienne.
Par la suite, elle se verra confier les rênes de l’école d’État d’orthophrénie. Elle occupa ce poste pendant deux ans (1899 à 1901) et fut d’ailleurs la première femme à diriger cette école. Son rôle principal à la tête de cette école était d’apporter à ses collègues les connaissances et la méthodologie nécessaires pour observer et éduquer les enfants faibles d’esprit. Ce n’est qu’après son voyage à Londres qu’elle se consacre corps et âme à l’éducation des enfants. La dizaine d’heures qu’elle y passait chaque jour lui a permis d’observer, de comparer, de réfléchir et de préparer l’avenir. Cette période lui a donc permis de mettre en place ce qui servira de base à la pédagogie Montessori.
Une méthode née d’une intuition
Les travaux de Montessori ont obtenu des résultats fulgurants. Comme par miracle, les enfants déficients peuvent lire, écrire et même réussir des examens. Ce sont là tant de résultats entièrement associés aux travaux de Montessori. Face à l’efficacité de ses méthodes sur des enfants déficients, Maria a alors réfléchi à adapter cette méthode à des enfants normaux. Elle avait la conviction que cette méthode favoriserait le développement de la personnalité et des aptitudes des enfants.
Maria Montessori se concentre sur les enfants normaux
L’intérêt de Maria Montessori pour l’éducation la poussa en 1901 à tourner le regard vers l’éducation des enfants normaux. Elle mit sept ans à observer et à méditer avant toute mise en pratique. Tout au long des sept années, Maria a attendu la découverte d’une mission inconnue. Avec la révélation de la fameuse mission inconnue, Maria décida de poursuivre sa formation. La première étape fut une reprise des travaux de Itard et de Séguin. Le premier s’était spécialisé dans la Révolution française sur les sourds-muets. Le dernier, étudiant de Itard, fonda à Paris une école pour les personnes déficientes. Maria Montessori acheva l’étude de ses deux auteurs en traduisant en italien un livre du Docteur Itard.
La communication autour de Montessori
Une fois son diplôme obtenu en 1896, Maria Montessori ne limita pas son champ d’expertise uniquement aux enfants déficients. Elle s’attaqua également aux divers types de maladies nerveuses dont souffrent les enfants. Les résultats de ses recherches ont été publiés dans des revues spécialisées. En 1904, elle intégra l’enseignement supérieur de l’université de Rome puis elle publia son tout premier livre intitulé « Anthropologie pédagogique ».
Deux ans plus tard, elle a tenu sa première conférence à Rome. Si le sujet principal était de l’anthropologie, elle mit cependant l’accent sur sa vision de l’école ainsi que le rôle de l’enseignant dans le processus d’apprentissage de l’enfant. Selon elle, le maître doit aider sans porter de jugement. Elle a également dépeint le travail mental comme une source de nourriture pour l’esprit.
Maria Montessori connut à travers le monde
Seulement âgée de 38 ans, Maria était connue à travers le monde pour ses trouvailles sur le monde des enfants. Elle réussit donc à élaborer une méthode d’apprentissage qui porte son nom et dont on fait usage aujourd’hui encore. La « Maison des enfants » fait partie intégrante de cette pédagogie. Elle a été installée pour la première fois à San Lorenzo dans la ville de Rome en 1908. Cette maison fut consacrée à application des théories Maria avec des meubles sur mesure. Cette maison recevait essentiellement des enfants venant de quartiers défavorisés. Au fil du temps, d’autres maisons des enfants verront le jour en Italie et à travers le monde.
La pédagogie Montessori était un chef-d’œuvre et environ 5000 étudiants se sont fait former à travers le monde. Elle rencontra Graham Bell (1912) et Sigmund Freud (1917).
Création de l’Association Montessori internationale (AMI)
L’AMI vu le jour en 1929 sur l’initiative de Maria Montessori. Plus tard, le Mahatma Gandhi exprime son admiration pour une telle entreprise. Dix ans après la création d’AMI, Maria s’en est allée en Inde pour le travail. Elle ne reviendra en Europe qu’en 1946. Elle mourut en 1952 à l’âge de 82 ans. Cependant, son œuvre ne s’est pas éteinte avec elle. Son fils Mario ainsi que sa petite fille Renilde se sont chargés de maintenir la flamme allumée.
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